Origine du nom Belzil
Le nom */Belles-Isles/*, */Belzile/* et */Belzil/* est typiquement
d'origine québécoise, et dérivé de la lignée de l'ancêtre */Robert
Gagnon/*. Au début du XVIII eme siècle vivent à la Rivière-Ouelle deux
cousins portant le même prénom : */Jean Gagnon/*. Dans les cas
d'homonymes, il était d'usage courant pour nos ancêtres d'accoler un
surnom à l'un des deux personnages pour le différencier de l'autre.
C'est ainsi que */Jean Gagnon/*, fils de Jean et de Jeanne Loignon et
époux de Geneviève Gamache est identifié par ses concitoyens comme :
*/Jean Gagnon/* des */Belles-Isles/*.
D'où vient ce nom? Plusieurs hypothèses ont été avancées; celles qui ont
été retenues comme les plus plausibles sont les suivantes :
À titre de capitaine de la Milice pour une région du Bas du Fleuve,
c'est à Jean Gagnon qu'incombait la responsabilité de l'inspection des
îles du Fleuve Saint-Laurent. En plus d'être cultivateur à la
Rivière-Ouelle, Jean Gagnon était propriétaire d'un important commerce
dans l'extraction des huiles animales. Installé sur les îles en face de
l'Ile-Verte et sur la côte nord avec des fours, des employés chassaient
les baleines, marsouins et phoques alors que d'autres, des tonneliers,
fabriquaient des barils pour l'expédition en France des huiles
récupérées de ces mammifères marins. C'est sans doute à cause de son
implication dans ce commerce que le surnom de */Belles-Isles/* lui a été
décerné.
Les enfants de Jean Gagnon et de Geneviève Gamache retiennent leur
patronyme Gagnon des Belles-Isles et ce n'est qu'à la cinquième
génération à Trois-Pistoles qu'une démarcation des deux noms se produisit.
*/Robert-Basile Gagnon/* et M. Josephte Lebrun habitent Trois-Pistoles
et ils ont une famille de 16 enfants. De leurs enfants, 8 d'entre eux
laissent tomber */Gagnon/* et adoptent le nom de */Belles-Isles/* et les
8 autres reviennent au nom de */Gagnon/* tout simplement.
Pour plus d'un siècle et demi nous retrouvons le nom sous l'appellation
*/Belles-Isles/* dans tous les actes et documents. Il devient escamoté à
*/Belzile/* en 1852 avec l'arrivée à Trois-Pistoles d'un nouveau curé
qui de toute évidence écrivait phonétiquement. Pour une période de
trente ans, tous les actes de naissances, mariages et sépultures furent
inscrits sous le nom de */Belzile/* même si ces personnes étaient nées
sous le nom de */Belles-Isles/*.